Africa Tennis Mag

Portrait de Momar Martin Ndiaye

Éminent juriste, entièrement formé dans son pays d’origine, le Sénégal, MOMAR MARTIN NDIAYE est banquier et expert en recouvrement.
Cet émérite de la finance et du recouvrement a gravi avec patience et abnégation différents postes au sein de la Société Nationale de Recouvrement (SNR) pour finalement en prendre la direction. Malgré la charge de travail et les 29 longues et belles années passées dans cette structure, il est toujours resté un fondu de sport et un pratiquant assidu de sa grande passion, le tennis.

Une autre de ses grandes passions sportives reste le handball qu’il a pratiqué au plus haut niveau en tant qu’international. C’est ainsi qu’il a occupé des fonctions de dirigeant dans plusieurs clubs sportifs Sénégalais ; non seulement au handball mais aussi dans différents autres sports.

Le football d’abord, à travers l’US Gorée dont il est membre du Comité Présidentiel et Trésorier Général pendant onze années. Puis vient le tennis qu’il porte à bout de bras au Sénégal. Dans cette discipline sportive, son engagement se fait à plusieurs niveaux :
⦁ Il est proche des acteurs de terrain et joue un rôle déterminant dans la vie quotidienne des clubs en tant que membre des instances dirigeantes de plusieurs clubs de tennis du Sénégal (Tennis club Amaryllis, Association Sportive Tennis Universitaire, Tennis Club Dakarois).
⦁ Il participe activement, au plus haut niveau, à la bonne marche du tennis dans son pays grâce à sa qualité de membre du Comité Directeur et de Trésorier Général de la Fédération Sénégalaise de Tennis (FST) depuis plus de 30 ans.
QUAND LE TENNIS MENE MOMAR MARTIN NDIAYE DANS DES CONTREES INTERDITES…

En 2016, alors que se termine un tournoi organisé par la Fédération Sénégalaise de Tennis en partenariat avec l’Ambassade Américaine, cette dernière invite les organisateurs du tournoi à célébrer la fin de la compétition dans ses locaux. Ce moment coïncidait avec la fin du Ramadan. Momar, musulman pratiquant, demande donc un jus de Bissap à la rupture du jeûne. Et voici que se produisit l’impensable ! En s’abreuvant Momar Martin Ndiaye découvre qu’il s’agit de…vin rouge ! Une première (et une dernière) inoubliable, dont il se serait pourtant bien passé.


Son idylle avec le sport n’aurait pu être complète sans que Momar Martin Ndiaye soit aussi au cœur du mouvement olympique ; chose effective en sa qualité de 1er vice-président de la commission juridique du Comité National Olympique et Sportif Sénégalais (CNOSS), instance représentante du Sénégal au sein du Comité International Olympique (CIO) et fédératrice des fédérations sportives du Sénégal.
Si ses compétences professionnelles ont été reconnues au niveau international (création et mise en place d’une banque de recouvrement de créance au Togo et au Bénin – mission confiée par la Banque Mondiale et les gouvernements des pays concernés), le monde, Momar Martin Ndiaye l’a parcouru en tant qu’entraineur non joueur de l’équipe nationale de Coupe Davis du Sénégal.
La Coupe Davis, ce paradoxe propre au tennis. Une compétition par équipes dans un sport individuel. Une compétition où on ne joue pas pour un prize money ou des points ATP mais pour l’amour de son pays. Une compétition qui, à elle seule, résume la noblesse de ce sport. Cette Coupe Davis a amené Momar Martin Ndiaye à affronter l’Afrique du Sud à Dakar, l’Algérie, la Grèce, la Pologne, la Côte d’Ivoire, l’Irlande, les Pays-Bas, le Portugal ou encore l’Irlande.
Cette Coupe Davis résume ce qu’est Momar Martin Ndiaye : un grand professionnel, amoureux de son pays et du sport dont il porte les valeurs immenses à travers le tennis.
LE DRAME MAGNIFIQUE DE « LA DAVIS »

Coupe Davis 1988, Amsterdam, les Pays-Bas accueillent le Sénégal.
2-2. Double décisif pour départager les 2 nations.
Troisième balle de match pour les Pays-Bas :
Thierno Ly prêt à smasher crie : »Yaya laisse ! Je prends, je prends !! »
La balle en cloche filait dans le dos de Thierno…
Yaya Doumbia la prend en charge en criant « je l’ai, je l’ai…! »
« oh m*** !!! » il tape en plein sur la tête de Thierno, son coéquipier de double, qui tombe sur le court un peu sonné.
Yaya lui lance: »Réveille toi, nous avons perdu le point »
Thierno, sortant de sa torpeur lance : »… Non nous avons perdu le match…!! »

Des voyages, Momar Martin Ndiaye en a fait, aux quatre coins du globe, pour représenter la Fédération Sénégalaise de Tennis aux Assemblées Générales de la Fédération Internationale de Tennis (ITF). Les voyages forment la jeunesse dit-on. D’Abidjan à Londres en passant par le Vietnam ou Vancouver, le tennis a fait de Momar Martin Ndiaye un éternel jeune.