Africa Tennis Mag

À la rencontre de Victor OUILI, ex-joueur professionnel ivoirien, coach à Toulouse

Vous étiez un des grands espoirs du tennis ivoirien dans les années « 1990 ». Qui est Victor Ouili ?

Je m’appelle Victor OUILI ex-joueur professionnel ivoirien. J’ai représenté la Côte d’Ivoire dans les différentes catégories de jeunes au niveau international ainsi que dans la compétition majeure d’équipes qui est la Coupe Davis.

Mon meilleur classement de joueur en France a été -15.

Comment s’est passé votre arrivée en France et qu’elles sont les difficultés qui vous ont empêché d’éclore au plus haut niveau ?

Mon arrivée en France en 1996 a été très chaotique notamment en raison d’une grave blessure au genou qui m’a éloignée des courts pendant près de 4 ans. Cette situation imprévue n’a fait qu’accentuer ma difficulté dans cette nouvelle aventure. Je tiens à remercier au passage mon ami Boniface Papa Nouveau pour son aide matériel et moral dès mon arrivée à Paris.

Comme beaucoup de mes compatriotes, mon arrivée en France n’avait pas pour objectif d’atteindre le haut niveau. Mon espoir était de côtoyer un niveau de jeu supérieur à celui d’Abidjan afin de continuer ma progression pour espérer vivre de mon métier de joueur.

Avez vous gardé le contact avec le monde du tennis ivoirien? Que pensez vous de son évolution depuis votre départ ?

Pas vraiment. J’ai surtout gardé un contact avec mes amis de club et les joueurs restés sur place mais pas avec les dirigeants de la Fédération.

De ma position, je ne peux que faire le constat que le tennis ivoirien a perdu de son influence sur le tennis africain et dans une moindre mesure sur le tennis mondiale sans pouvoir en donner les raisons principales. Une nouvelle dynamique me semble indispensable pour retrouver une nouvelle génération de joueurs.

Vous êtes actuellement coach de tennis dans le club de Tournefeuille à Toulouse en France. Que pouvez vous nous dire sur votre métier ?

Je suis désormais enseignant diplômé d’état premier degré dans le club de Tournefeuille dans la banlieue de Toulouse. Je continue donc ma passion du tennis en transmettant mon savoir et mon expérience aux jeunes et adultes du club. Je garde le secret espoir d’avoir prochainement l’opportunité de transmettre mon expérience à mes compatriotes ivoiriens à travers des œuvres caritatives et sociales.

Comment la situation sanitaire mondiale impacte vos activités de coach ?

Cette situation exceptionnelle impact fortement mon activité parce qu’il est complètement à l’arrêt depuis 2 mois.

Un mot sur Africa Tennis Mag ?

Africa Tennis Mag est un projet que je découvre à travers mon ami Boniface Papa nouveau et que je soutien à 100%. Cette initiative va dans le bon sens pour aider au développement du tennis en Afrique, mais aussi d’aider à l’intégration sociale des jeunes des milieux défavorisés dont je suis moi même issue