Parole aux talents : Sada Nahimana
La fierté du Burundi
« Mon chemin vers le Top 100 WTA se résume à beaucoup travailler, […] et surtout rester positive quelle que soit la situation. »
Vous êtes une grande fierté pour le tennis burundais et africain. Comment vivez-vous votre situation d’icône du tennis féminin africain ?
Je suis très heureuse de savoir que je suis un exemple pour de jeunes filles dans le tennis africain. Je vis normalement comme toute jeune filles de mon âge.
Vous avez réussi à atteindre le classement de n°12 juniors mondial et gagné Nottingham juniors puis votre premier tournoi pro au Nigeria en 2019. Quel est le secret de votre réussite ?
Je ne pense pas qu’il y ait un secret pour réussir au tennis. N’importe qui peut le faire en travaillant dur et en étant mentalement fort et discipliné… enfin, c’est ce que je crois.
La crise de la covid-19 a mis en pose toutes les compétitions au niveau mondial et même les entrainements dans certains pays. Comment vivez-vous cette période et quelles astuces avez-vous trouvé pour rester compétitive ?
Pendant cet isolement, j’essaie de rester active. Je fais des séances de fitness, des travaux scolaires et j’essaie de lire des livres. J’ai aussi trouvé un autre intérêt que le tennis, et c’est le dessin. J’adore particulièrement dessiner les animaux. Cela me détend, m’aide à trouver le silence en moi et à me concentrer.
L’année 2020 s’annonçait déterminante pour vous avec le passage dans la catégorie des séniors. Avez-vous une idée de comment réussir à vous frayer un passage vers le top 100 WTA après la crise ?
2020 est une année difficile pour moi, mais la situation est aussi difficile pour tout le monde en ce moment. Mon chemin vers le Top 100 WTA se résume à beaucoup travailler, encore et encore, à rester concentré sur mon objectif et surtout rester positive quelle que soit la situation.
De quels moyens disposez-vous (financier, organisationnel, etc.) pour tenter de concrétiser vos rêves ?
À vrai dire, en ce moment, l’ITF m’aide beaucoup avec les subventions. À part ça, presque rien. J’en profite pour dire un grand merci à l’ITF et à toute l’équipe du centre de haut niveau ici. Un grand merci également à ma Fédération (FTB) et au Président M. Libérat Hicintuka pour tout le soutien reçu depuis mes débuts au tennis. J’espère vivement pouvoir bénéficier d’autres soutiers financiers, car sans cela, il est extrêmement difficile de percer à haut niveau aujourd’hui.
Quelles sont vos ambitions pour les 5 prochaines années ?
Améliorer tous les compartiments de mon jeu pour être encore plus efficace en compétition et jouer au plus haut niveau du classement WTA avec les toutes meilleures joueuses de tennis au monde.
Un mot sur Africa Tennis Mag ?
Merci beaucoup à Africa Tennis Mag de travailler dur pour aider le tennis africain à se développer. Bon travail les gars !