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Oyebog Tennis Academy : un projet d’exception pour l’Afrique

Avec ses 20 ans d’expérience, l’Oyebog Tennis Academy est passée du rêve à la réalité.

L’Oyebog Tennis Academy
“Pendant que beaucoup bavardent sans rien faire, Joseph Oyebog, dans la plus grande discrétion, travaille à faire avancer le tennis en Afrique“.

Pour réussir dans la vie, il faut d’abord rêver, croire en soi en toute circonstance, ne guère s’occuper des moqueries et éviter au mieux les peaux de banane laissées par tous ceux qui vous traitent d’utopiste, de rêveur stérile.

“Jo“, comme l’appellent ses intimes, a rêvé d’un Roland-Garros en Afrique, dans son Cameroun natal, d’un champion au palmarès de Yannick Noah, né, éduqué et entraîné sur place, il y a plus de 30 ans.

Les expériences acquises auprès de Nick Bollettieri en Floride, surtout lors des entraînements avec Mary Pierce, Boris Becker, Tommy Haas, etc., lui donne des idées pour son pays. Sa rencontre avec Richard Williams et ses deux filles Serena et Venus finit par le convaincre de sa destinée.

Loin de l’époque où, à 13 ans, son père rêvait qu’il embrasse une carrière de médecin ou d’avocat. Lui, avait déjà la tête ailleurs, dans les étoiles du tennis mondial. Joseph Oyebog, 49, ans est né le même jour que Pete Sampras, à Limbé, une région anglophone du Cameroun.

Grand fana de tennis et soucieux de transmettre sa passion à la jeunesse de son pays et du vaste continent africain, il travaille avec confiance et patience à la réalisation de son rêve de gosse. Première raquette à 9 ans et excellent joueur de tennis, il fut classé parmi les meilleurs tennismen de son pays, remportant de nombreux titres majeurs.

Très vite, les matchs de son idole Yannick Noah deviennent ses feuilletons préférés à la télé. Lors d’un tournoi organisé par la société Sonara, Joseph Oyebog survole les qualifications et se fait remarquer lors d’un match d’anthologie contre Michel Fondjo, alors champion d’Afrique 1985.

Détecté par le sélectionneur de l’équipe nationale camerounaise, il intègre la team nationale, est sponsorisé de la tête aux pieds et profite de chaque opportunité pour progresser et monter en classement.

Sa demande faite à Nick Bollettieri pour intégrer son académie aux Etats-Unis reçoit une réponse positive. Arrivé en Floride, il découvre un nouveau monde, une nouvelle hiérarchie des valeurs et surtout les grandes vertus du travail bien fait.

Joseph Oyebog entouré par ses jeunes championnes en herbe.

Son rêve commence à prendre forme lorsqu’il se retrouve, comme dans un rêve éveillé, face à face avec Mary Pierce, Boris Becker et bien d’autres champions à l’entraînement.

Par des concours de circonstances dont seul Dieu a le secret, il se retrouve, quelques mois plus tard à l’université de Columbus, en Géorgie, puis sparring-partenaire des sœurs Williams alors adolescentes. Son oeil aiguisé lui permet de voir que Serena sera plus forte que sa grande soeur Venus.

Gros serveur, il leur livre quelques secrets qui, aujourd’hui encore, servent de boussole. Très rapidement, il se fait un nom dans le milieu, gagne ses premiers points ATP en double, accroît son expérience et son réseau relationnel en vue de réaliser son rêve ultime au pays.

Lors d’un de ses nombreux retours au Cameroun, les idées se précisent et se concrétisent par la création le 8 février 1999, à seulement 27 ans, de l’Oyebog Tennis Academy (OTA). Même avec un court en dur sans recul et de maigres moyens, Joseph ne se laisse pas démoraliser. N’en déplaise aux beaux parleurs qui le dénigrent, il n’en a cure.

Sa priorité : aider les enfants les plus défavorisés à retrouver le sourire et s’épanouir dans un environnement sain. Démocratiser, Vulgariser et faire du tennis un vecteur d’opportunité pour la jeunesse camerounaise ; tel est le but principal de l’association OTA.

La réussite et les performances remarquables des premiers jeunes joueurs et joueuses pris en charge, ainsi que les fidèles soutiens de ses partenaires et amis aux Etats-Unis, permettent à Joseph de devenir incontournable dans le paysage sportif du Cameroun.

Vingt-cinq centres d’initiation au tennis sont progressivement ouverts dans dix- sept villes du pays. Ces centres accueillent plus de 1 250 enfants sur toute l’étendue du territoire.

Les joueurs de l’OTA qui vont à l’entraînement.

Chaque année, de grandes quantités de matériels et autres équipements de tennis (raquettes, balles, chaussures, vêtements, etc.) sont distribués gratuitement dans le pays. Un programme permanent de regroupement des meilleurs jeunes et des stages de préparation aux compétitions permettent de renforcer la cohésion des jeunes champions et de maintenir un haut niveau de concentration tout au long de l’année.

D’ailleurs, vingt jeunes champions et championnes en herbe ont pu profiter de ce programme pour obtenir des bourses et intégrer des universités américaines. Eh oui, le tennis peut aussi aider à réussir ses études !

Ballotté entre sa vie de famille aux Etats-Unis et son projet de coeur au pays, Jo finit par trouver un bon compromis qui lui permet de vivre des deux côtés de l’Atlantique et de trouver de quoi développer son académie.

Après plus de 20 années de dur labeur fait de hauts et de bas, OTA est devenue une référence, une « institution » au Cameroun. Nul ne peut parler de tennis sans évoquer le nom de OTA et de son fondateur Joseph Oyebog au pays des Lions indomptables.

Les fonds récoltés principalement aux Etats-Unis, notamment, grâce au couple Guy et Sunny Sherman, lui offrent l’opportunité, en 2013, d’acheter un terrain de 6,3 hectares dans la ville de Souza, situé à quelque 30 km de Douala.

C’est là que sera construite l’académie de ses rêves. Depuis 2017, trente-huit pensionnaires sur les deux cent cinquante prévus profitent déjà de certaines installations du centre sportif de haut niveau.

Guy et Sunny Sherman, un couple d’Américains amoureux de l’Afrique et généreux donateurs, au coeur de la réussite du projet OTA dédié à la jeunesse au Cameroun.

Aujourd’hui, sur les 10 meilleurs jeunes du Cameroun, filles et garçons confondus, 9 sortent de son académie. Pour ce faire, les meilleurs talents sont repérés un peu partout dans le pays, puis formés à l’Oyebog Tennis Academy.

Charnelle Fozo et Hermann Ndonfack, tous deux médaillés d’or aux championnats d’Afrique à Lomé, au Togo, en 2020, sont les fruits de ce programme et font la fierté de l’académie.

Chez les séniors, en 2018, lors du tournoi international BGFI Noah Tour, Cliford Nkwain, 19 ans, pensionnaire de OTA, devient le premier Camerounais à gagner un point ATP depuis 2007 et ceci, sur le central du tennis club de Yaoundé, le même court mythique sur lequel Yannick Noah fut découvert par un certain Arthur Ashe.

Cliford, qui vient d’une famille pauvre et qui a commencé le tennis à seulement 14 ans, est l’une des plus grandes réussites de Joseph.

“Jo“ et son équipe composée d’experts métiers, dont notamment M. Nouck Lionel Jacques qui assure l’intérim en l’absence du mentor, façonnent, jour après jour, le nouveau paysage du tennis camerounais et africain.

L’Oyebog Tennis Academy, c’est aussi un staff de 30 personnes (initiateurs, coachs, kinés, médecins, etc.) et une vingtaine de bénévoles. Ils ont en charge 38 enfants de la section sport-études, 200 enfants qui s’entraînent de façon régulière dans le club principal et le millier d’enfants du tennis loisir.

Les récents travaux ont permis de passer de 4 à 8 courts de tennis aux normes ITF (4 terre battue et 4 durs). Deux nouveaux courts en dur sont prévus d’ici fin 2020, avec un objectif final d’une vingtaine de courts au total. L’idée de Jo est d’en faire un véritable lieu de vie où les enfants auront tous les équipements et commodités à portée de main.

« À partir de 2021, nous envisageons d’organiser notre premier tournoi ITF Juniors puis, en fonction des partenariats et des sponsors, passer aux tournois professionnels seniors comme les ITF Futures et Challengers », dit Joseph.

Le chemin est encore long avant de réaliser le rêve ultime qui est de faire d’OTA, la plus célèbre et la plus prestigieuse académie de tennis du continent, à l’image de l’académie de Nick Bollettieri aux Etats-Unis.

John McEnroe est très fier du quatuor Oyebog et souhaite s’investir avec Joseph dans des projets tennis en Afrique, notamment dans la prise en main des jeunes talents.

CONTACTS

Président fondateur : Joseph Oyebog

Tel : +237 6 99 67 36 18 / +1 203 895 6151

E-mail : jaboyebog@aol.com

Site internet : https://www.otatennis.org

Manager général : Lionel Jacques Nouck

Tel : +237 6 97 24 97 19

Directeur administratif et financier : Oyebog Jonathan

Tel : +237 6 75 07 77 25

Directeur du centre de Souza : Meyabeme Anicèt

Tel : +237 65 33 84 767

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