1) Vous êtes l’actuel n°1 junior béninois et le n°2 chez les séniors. Merci de vous présenter. Qui est Sylvestre Monnou ?
Je suis un joueur de tennis béninois, née le 29 novembre 2002 à Sèmè-Kpodji dans le département de Ouémé au Bénin. Champion du Bénin dans la catégorie des juniors et n°2 chez les seniors juste après Alexis Klégou (-15 en France et ex 633 ATP), je rêve de rentrer dans le Top 200 ATP et après on verra bien (rire).
J’ai commencé le tennis à 5 ans avec coach Alphonse Gandonou que je remercie vivement pour tout son soutien et, depuis, je fais de mon mieux pour être le meilleur dans chaque catégorie d’âge. Je suis classé -4/6 en France et très fier de mon niveau actuel même s’il reste encore beaucoup à faire pour être au sommet, dans l’élite mondiale. J’essaie juste de donner le meilleur de moi même à chaque instant…bien que cela reste difficile à réaliser.
2) Vous vivez maintenant entre la France et le Bénin. Comment réussissez vous à gérer votre cursus scolaire et les exigences du haut niveau ?
Ah oui…c’est vrai que je suis entre la France et le Bénin maintenant. Cela fait un moment que j’ai laissé les cours normaux car ce n’est pas évident de suivre le cursus classique en étant constamment en déplacement comme je le suis depuis quelques temps déjà. Mon équipe et moi avons opté pour des cours par correspondance / en ligne. C’est très pratique pour nous autres les joueurs du circuit.
En France j’habite à Rennes et je m’entraîne à Quimperlé, du mercredi au samedi. Mon tuteur habite à Lorient donc je passe 4 jours chaque semaine avec lui pour faciliter les déplacements au club (15 à 20 mn de trajet en voiture entre Lorient et Quimperlé). Je joue en pro B au championnat par équipe à Quimperlé.
3) Vous aviez de très grandes ambitions pour cette année 2020. Comment la pandémie du Covid-19 a-t-elle contrarié vos projets ?
Cette année, je n’ai pas pu atteindre mon objectif à cause de la pandémie du covid-19. J’étais sur le point de me qualifier pour participer aux Grands chelems juniors mais, malheureusement, le coronavirus est arrivé…c’est vraiment dommage pour moi, pour le tennis et pour le monde dans son ensemble. Vivement un remède efficace !
4) Quelles sont vos ambitions pour les 3 prochaines années ?
Dès que possible, j’envisage aller grappiller quelques points dans les tournois futurs en Tunisie à partir du 7 septembre et profiter pour participer à la Coupe Davis avec mon pays. Après, l’objectif est de participer au maximum de tournois Futures et, si possible, challenger (WC) en 2021 afin d’engranger suffisamment de points pour entrer dans les tableaux des tournois ATP. C’est un vrai parcours du combattant mais si je suis soutenu, surtout financièrement, entrer dans le Top 200 ATP est un objectif réalisable.
Avec beaucoup de travail et un encadrement de qualité tout devient possible et je peux même viser le Top 100 ATP….mais bon pour le moment gardons les pieds bien ancrés au sol (rire).
5) De quels moyens financiers et organisationnels disposez vous pour tenter de réaliser vos rêves ?
Comme vous le savez très bien, le tennis est un sport qui nécessite de gros
moyens financiers pour atteindre le haut niveau. Actuellement, la société “Blue Diamond“ m’aide beaucoup et fait l’essentiel pour me mettre dans les
meilleures conditions de réussite. Je tiens ici à remercier chaleureusement le
staff de Blue Diamond et son président M. Sidikou Karimou pour tout leur
soutien depuis 2 ans.
Actuellement, j’ai besoin d’un équipementier pour les raquettes, les vêtements, chaussures et autres accessoires de tennis. J’ai aussi besoin de moyens financiers complémentaires pour faire un maximum de tournois et viser l’entrée dans le top 200 ATP. Le chemin est long et difficile mais j’ai soif de belles victoires et je donne le meilleur de moi même à l’entraînement comme en compétition pour mériter la confiance placée en moi.
6) Un mot sur Africa Tennis Mag ?
Je remercie beaucoup Africa Tennis Mag de me donner l’occasion de
m’exprimer et permettre aux lecteurs d’en savoir plus sur moi. Ça fait vraiment plaisir de collaborer avec vous. Je souhaite à ATM un grand succès afin que le tennis africain puisse, enfin, connaître un réel développement.